Les origines de cette cité historique, bien qu’incertaines, remontent probablement au Vème siècle av. J.C. Tout d’abord gréco-romaine, elle fut par la suite prise sous domination byzantine (date à laquelle remonte l’édification de la muraille entourant la « rocca », rocher dominant toute la ville et le temple de Diane). Au IXème siècle, elle fut assiégée par les arabes et rattachée à l’Emirat de Palerme. Elle fut délivrée par les normands au XIème siècle. Sous le règne de Roger II furent construits de nombreux monuments, que nous pouvons encore contempler aujourd’hui, et qui donnèrent le nom de « petite villa normande »..
Considérée comme le centre du monde antique, la Sicile connut une histoire des plus mouvementées. Plusieurs fois conquises, cette île triangulaire fut d’abord occupée par les Phéniciens, puis par les Grecs qui la baptisèrent « Trinacria » ou l’île aux trois caps. Ensuite vinrent les Romains, puis les Byzantins durant deux siècles, les Arabes durant deux autres siècles et les Normands durant pas loin d’un siècle. Ensuite, la Sicile connut, comme le reste de l’Italie d’ailleurs, la domination de maisons royales, telles les Hohenstaufen, Angevins, Aragonais, Habsbourgs, Espagnols, Autrichiens et Bourbons.
La Sicile doit son nom aux antiques populations qui habitaient l’île bien avant son invasion par les grecs : les sicules et les sicanes.
Au VIIIème siècle av. J.C. commence la longue période de colonisation de la Sicile, avec les phéniciens et Mozia ; et les grecs, pour la partie orientale, qui fondèrent Naxos, Lentini et Catane (par les « calcidesi »), Syracuse (corinthiens), Megara Iblea (par les « megaresi ») et Gela (Rhodiens et crétois). Les habitants de Gela et Iblea fondèrent à leur tour Selinunte et Agrigente. Les colonies grecques peuvent dès lors rivaliser, notamment sur le plan artistique, avec leur mère patrie : la Grèce, tant et si bien que rapidement Syracuse se distingua et arriva même à vaincre la grande Athènes.
La conquête romaine en 212 av. J.C. signifie la fin de l’indépendance des colonies, et la Sicile devient une province romaine jusqu’à l’invasion des Vandales au Vième siècle de notre ère. En 535, l’île passe sous domination byzantine.
En 827 commence l’invasion arabe à Marsala, qui s’étend rapidement à toute l’île (Palerme en 831, Syracuse en 878 et Taormine en 902). La Sicile connaît dès lors une période de paix et accroît considérablement son développement culturel.
En 1061, les normands, déjà présents à Messine, entreprennent la reconquête chrétienne de l’île. Les normands firent resplendir la Sicile et obtinrent la loyauté et la fidélité des différentes communes de l’île.
À la fin du XIIème siècle, commença une longue guerre du trône entre Souabes, Angevins et Aragonais, sans altérer toutefois la splendeur de la Cour de Sicile. Ce ne fut qu’au XIVème siècle que la Sicile entra dans le royaume d’Aragon, après de longues guerres qui entraînèrent sa décadence. Le règne espagnol se poursuivit jusqu’au début du XVIIIème siècle, période à laquelle la Sicile fut rattachée aux royaumes de Savoie (1713), d’Autriche (1718) pour finir sous la domination des Bourbons d’Espagne de 1734 à 1860.
En 1860, après l’expédition des Mille menée par Garibaldi, la Sicile est rattachée au reste de l’Italie, entraînant la chute du règne Bourbon. Aujourd’hui, bien que faisant partie de l’Italie, la Sicile jouit d’un statut particulier : Région autonome, elle dispose de son propre parlement qui siège à Palerme.